Vous avez un projet d’entreprenariat et hésitez encore à candidater à l’appel à projet NExT x DeepTech Founders ? Découvrez le témoignage de José V. Aguado pour l’équipe MIURA qui bénéficie de cette formation se terminant en juillet.
Le projet MIURA est piloté par José.V Aguado, Domenico Borzacchiello & Nathan Lauzeral, chercheurs à l’Institut de Calcul Intensif, Centrale Nantes.
Pourquoi participez-vous à ce programme ?
Depuis plus de 2 ans nous réfléchissions à la possibilité de créer une société, tout du moins à valoriser les technologies que l’on développe à l’ICI (Institut du calcul intensif). Le programme DeepTech Founders nous a fourni cette opportunité. Si nous maitrisions la technique, il était évident que créer une société demandait d’autres compétences, et que le travail d’un entrepreneur différait grandement du nôtre ! Étant conscients de nos lacunes, nous n’avons pas hésité lorsque le programme nous a été présenté. C’était le bon moment. On avait le projet de valorisation, et nous étions même prêts à nous lancer de manière autonome, quand bien même cela nous aurait pris plus de temps. La formation nous a donné les éléments principaux pour créer notre société et accélérer le processus.
Un bilan avant / après ?
L’élément principal d’une entreprise, il me semble, c’est son modèle économique. Nous sommes arrivés avec un modèle de débutants. On pensait proposer du service pour commercialiser notre technologie. Grâce à la formation, nous avons pu modifier et améliorer en profondeur notre approche commerciale. Les experts-formateurs nous ont accompagnés durant tout notre cheminement et ont su mobiliser leur expérience pour nous présenter de meilleures alternatives. L’évolution a été immense et bien plus rapide que si nous étions seuls. Aujourd’hui, nous pensons plus nous orienter vers un produit. Même si notre modèle économique n’est pas encore figé dans le marbre, nous avons une vision bien plus claire et réfléchie des différentes possibilités. A côté de cela, nous avons acquis des connaissances plus générales, comme la propriété intellectuelle par exemple. Mais de notre point de vue, c’est vraiment l’élaboration du modèle économique de l’entreprise qui a été le plus bénéfique, et c’est sur ce point que nous avions besoin d’aide.
Outre l’élaboration de la structure de l’entreprise, on se rend rapidement compte qu’il y a une chose à ne pas négliger : le réseau. La formation a été une excellente opportunité pour rencontrer beaucoup de personnes venant de milieux variés. D’autres apprentis entrepreneurs, comme nous, mais aussi des CEO confirmés ou des personnes que l’on sera amenés à côtoyer en tant que chefs d’entreprise tels que des avocats, des spécialistes de la propriétés intellectuelle, etc. Les gens avec qui nous avons pu échanger se sont montrés supers disponibles pendant mais aussi après les séances de formation. Un petit bémol : la formation se faisant à Paris, la majorité des personnes qui interviennent viennent de là-bas. Il serait appréciable de pouvoir se créer un réseau plus local, dans la région Nantaise.
Sur les rôles de chacun dans la société ?
Nous avons tous les trois des profils plus ou moins semblables, même si nous avons des parcours différents. On s’est vite rendu compte que l’on avait un peu négligé la multitude de compétences nécessaires, et l’on sait maintenant qu’il faudra probablement incorporer des gens dans l’équipe afin qu’ils apportent leurs savoir-faire. C’est quelque chose que nous avions mal appréhendé au départ car nous ne nous rendions pas compte de la complexité de certaines tâches.
Comment vous projetez-vous dans le futur ?
Dès le départ on a cru en notre technologie donc je dirais que nous sommes encore plus convaincu par la création de notre société, mais on le voit d’une façon totalement différente. Au début nous n’avions pas la mesure de ce que voulait dire créer une boite. On se rendait compte du potentiel technologique mais la création de l’entreprise restait un sujet assez flou. Avec le recul, je peux dire que nous avions une vision simpliste de notre projet de création. Aujourd’hui nos idées sont plus affirmées, mieux réfléchies, et nous avons pu les soumettre à des regards externes, c’est pour cela que je suis assez confiant pour la suite. Même si je tiens ce discours aujourd’hui, peut être que demain aussi ma vision actuelle du projet me paraîtra simpliste.
Est-ce que la formation vous a donné envie d’accélérer le projet ?
Oui c’est clair. Cela donne envie de se dire : je veux être à 100% pour mon entreprise. On voit les nombreuses choses à faire et le peu de temps que l’on peut y consacrer avec nos situations actuelles. On a une vision plus complète de la création de la boite et c’est stimulant. En terme de temporalité, la création d’une boite ne dépend pas que de nous (propriété intellectuelle auprès de Centrale par exemple…). Dans notre cas, si cela pouvait être fait courant 2020 ce serait déjà très bien car il y a quelques obstacles à lever, comme la levée de fonds. Après, pour créer la boite nous n’avons pas besoin de tout, tout de suite. Certaines choses peuvent venir au fur et à mesure. Il faut tout de même avoir des éléments solides et cohérents, notamment des pistes de financement, de levée de fonds, de clients…
Si vous aviez à vous adresser à des collègues qui hésitent à participer à la formation ?
Il faut foncer. Si je devais qualifier la formation en deux mots je dirais : « Un regard complet », sur tous les aspects de création d’une boite, et le « networking ».
