« Créer des contenus et des connaissances utiles à la société »

La formation est un volet transversal étroitement imbriqué dans le développement de la recherche ou l’attractivité internationale. Plusieurs appels à projets ont été publiés, avec notamment les innovations pédagogiques, les masters internationaux ou encore le développement de l’interdisciplinarité (AMI publié le 05 mars). Rencontre avec Laure Minassian, cheffe de projet Formation de l’Initiative NExT

Quels sont les objectifs autour du volet Formation ?

Il s’agit de donner des coups de pouces à des initiatives autour de l’industrie et la santé du futur permettant de générer de nouvelles formations, de nouvelles connaissances.  L’appel à projets autour du développement de masters internationaux par exemple amène à s’interroger sur ce qu’est la santé du futur. C’est bien sûr la médecine de précision, mais elle englobe aussi la bioéthique, les questions interculturelles. Sous un autre angle la robotique est un élément clé de l’industrie du futur, personne ne le contesterait, mais elle ne s’y limite pas. On peut par exemple travailler la robotique avec le concept d’empathie et donc convoquer la psychologie sur ces questions. Les objectifs visent donc à trouver des voies nouvelles pour répondre aux défis de demain et surtout savoir y répondre autrement que dans l’urgence, savoir construire des solutions intelligentes. Il s’agit également de mettre en concordance différentes disciplines pour élaborer une solution et construire des étudiants « citoyens du monde », on pourrait dire aussi acteurs-monde ou encore favoriser le « rapport-monde » pour parler comme Mabanckou,  pour porter des solutions nouvelles à des problèmes mondiaux.

Quels sont les grands projets d’ici 2021 ?

C’est tout d’abord permettre aux étudiants sur le site nantais et au niveau international de pouvoir profiter de ce nouveau souffle à Nantes, de cette nouvelle respiration enthousiasmante. Cela passe par le développement des formations en anglais pour permettre aux étudiants nantais de s’internationaliser et aussi de pouvoir attirer de nouveaux talents, de nouvelles façons de penser et ainsi augmenter le pouvoir d’agir profitant à tous. Parmi les « grands projets » on peut identifier la création de conditions de pratiques pédagogiques universitaires, et c’est assez nouveau que l’on vienne ainsi interroger l’enseignement supérieur de ce point de vue. C’est aussi permettre le décloisonnement des disciplines, ou encore permettre aux étudiants d’être considérés comme des partenaires pour renforcer la communauté universitaire par leurs contributions, notamment au sein d’un système de tutorat unique. Enfin, il y a un grand défi du côté du numérique car aujourd’hui les étudiants n’apprennent plus uniquement en présentiel mais aussi en distanciel, et souhaitent en outre profiter de programmes d’enseignement dans des universités à l’international et valider leurs acquis sur le site nantais. Nous travaillons actuellement à rendre cela possible et à le valoriser.

Comment savoir si les objectifs ont été atteints en 2021 ?

Je pense que si les étudiants sur le campus sont variés, originaux et que l’on y entend toutes les langues, alors le pari sera réussi. C’est un indicateur qualitatif, mais c’est un bon indicateur. Sur le plan quantitatif il s’agira de prendre en compte concrètement le nombre d’étudiants internationaux, le nombre de formations en anglais, le nombre d’under et post graduate. Mais la formation ne se joue pas seulement sur ces aspects formels, il existe aussi une part informelle. Cette part informelle peut aussi être travaillée à partir du patrimoine immatériel, en valorisant un commun culturel et des partenariats plus étroits autour de ces questions, avec les politiques de la ville et avec la Région notamment. Là encore des réflexions sont en cours.

 

 

Appels à projets en cours