Dans la continuité de sa chaire NExT Junior Talent autour du développement d’hydrogels pour lutter contre l’arthrose (Projet SELF’HY) Vianney Delplace est lauréat du programme ANR Jeunes chercheurs / Jeunes chercheuses pour son projet DYNAM-OA. Ce projet a pour but de développer une nouvelle boîte à outils de bio-impression, comprenant une nouvelle classe de bio-encres ultra-modulables et un outil d’impression de constructions multilatéraux. Pour mener ses recherches, Vianney Delplace bénéficie d’un financement de 470 000 euros.
La modélisation de maladies par bio-impression est un domaine de recherche très prometteur. Cette approche propose une alternative aux modèles animaux pour l’étude de mécanismes biologiques et le criblage de principes actifs sans précédent. Elle offre la perspective de nouvelles cibles et solutions thérapeutiques, en particulier pour des maladies encore incurables telle que l’arthrose. Cependant, les outils de bio-impression sont encore très limités, en particulier les biomatériaux imprimables dont la composition et les propriétés mécaniques ne peuvent être modulées. Ainsi, parvenir à reproduire in vitro l’architecture complexe et les fonctions biologiques de tissus malades reste un immense défi.
Avec le projet DYNAMO, Vianney Delplace va développer une série d’outils de bio-impression innovants, pour la conception d’un modèle d’articulation arthrosique in vitro.
Je développerai d’abord une nouvelle classe de biomatériaux imprimables relevant l’ensemble des défis liés à la bio-impression par extrusion. Puis, j’étudierai l’utilisation d’un nouvel outil de mélange pour la bio-impression d’objets multi-matériaux et en gradients. Ces outils me permettront de contrôler, dans le temps et l’espace, la composition et les propriétés mécaniques d’objets bio-imprimés.
Vianney Delplace
Grâce à ces technologies, il pourra concevoir le premier modèle d’articulation arthrosique bio-imprimé. Celui-ci comprendra trois tissus jouant un rôle crucial dans le développement de l’arthrose : le cartilage, l’os sous-chondral et la membrane synoviale. Cela sera ensuite validé par la pertinence biologique du modèle avec des anti-inflammatoires, avant de l’utiliser pour deux applications biomédicales : l’évaluation in vitro d’une nouvelle thérapie cellulaire, et la mise au point d’un modèle spécifique à un phénotype clinique d’arthrose. Ces travaux pionniers poseront les bases de nouvelles investigations biologiques et stratégies de criblage, dans le contexte de l’arthrose et au-delà, ouvrant la voie à de nouveaux traitements.
Vianney est leader du groupe 𝘉𝘪𝘰-𝘪𝘯𝘴𝘱𝘪𝘳𝘦𝘥 𝘮𝘢𝘵𝘦𝘳𝘪𝘢𝘭 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘱𝘵𝘴 (Biomax) au sein de l’équipe REJOINT du laboratoire RMeS – Regenerative Medicine and Skeleton et membre du cluster Mad4AM.
