Partenariats internationaux de recherche : Une dynamique d’excellence

ICoN, VERACITIES, SHLARC, iDDrEAM, WASANO, Discus : derrière ces drôles de noms ou acronymes, autant de projet de recherche de dimension internationale ! Tous ont été révélés par l’appel à projets lancé fin 2018 par les membres fondateurs de Nantes Université.

Leur objectif : découvrir, fédérer et favoriser le développement de talents français et internationaux autour de deux thèmes, la santé du futur et l’industrie du futur. Il faut dire que le site nantais constitue un écosystème propice à la recherche et à l’innovation : près de 1000 chercheurs nationaux et internationaux collaborent déjà dans ces domaines au sein d’unités spécialisées ou de laboratoires reconnus sur le territoire.

ICoN
International consortium on scandium radio-isotopes

Ce projet concerne les thérapies liées à l’oncologie et la médecine nucléaire et plus particulièrement les maladies métastatiques. Il vise  à évaluer à un stade préclinique, l’utilisation de molécules radio marquées par le Scandium dans les traitements par radio immunothérapie (RIT) et les diagnostics par Tomographie par Emission de Positron (TEP), afin d’aller rapidement à l’étape clinique.

VERACITIES
New mechanisms for VEntricular aRrhythmia And CardIome Tabolic diseasES.

L’équipe coordonne au niveau international trois projets multidisciplinaires en génétique dans le domaine des pathologies cardiovasculaires et métaboliques. Parmi les projets en cours, une approche intégrée de séquençage de génomes, d’annotation épigénétique et d’études fonctionnelles, a permis l’identification d’un nouveau mécanisme moléculaire à l’origine d’une nouvelle cardiopathie.

« Ces travaux ont été rendu possibles grâce à NExT, dont l’effet levier a permis l’agrégation de nombreux patients européens et japonais ainsi que le partage d’expertises uniques nécessaire au succès de ce projet. Ce soutien a également permis à une étudiante d’accéder à une formation de pointe grâce à une formidable exposition à la recherche à l’international »

(Jean-Jacques Schott, Directeur de recherche Inserm (DR1 Inserm) – Team leader).

SHLARC
SNP-HLA Reference Consortium

L’ambition de ce projet est d’améliorer et de faciliter l’inférence statistique des allèles HLA pour la communauté internationale par l’augmentation significative du volume de données récoltées (issues du monde entier), l’optimisation des solutions d’imputation SNP-HLA (notamment grâce à l’intelligence artificielle) et leur disponibilité sur une plateforme Web librement accessible.  Emmené par Pierre-Antoine Gourraud (titulaire d’une bourse Connect Talent de la région et auparavant à l’université de Californie à San Francisco) le consortium fait déjà référence dans son domaine. Il a d’ailleurs eu les honneurs de la couverture de la revue Genetic epidemiology en octobre 2020.

iDDrEAM
Integrated Data-Driven Engineering for Advanced Manufacturing

Fiabiliser les modèles de prédiction de la réponse mécanique des matériaux (aujourd’hui essentiellement empiriques) en utilisant les données directement dans les simulations numériques : c’est la proposition du projet iDDrEAM. Ce nouveau paradigme pourrait avoir un impact significatif sur le cycle de conception, en particulier pour les méthodes de fabrication avancées (composites, fabrication additive).

WASANO

Les structures marines peuvent répondre de façon extrême à la sévérité du milieu océanique. Le projet WASANO propose des méthodes innovantes pour définir les états de mer responsables de ces réponses extrêmes et les reproduire en bassin de houle (simulations numériques, expériences à échelle réduite). Il englobe une grande diversité de thématiques scientifiques, d’où la création d’un consortium international afin d’établir des procédures de référence.

DISCUS

La thématique ? Le développement durable en milieu urbain par l’optimisation des liens entre alimentation, énergie et eau. Les défis sont de trois ordres : technologiques et scientifiques pour développer des solutions à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier entier et d’une métropole ; sociétaux et comportementaux car elles nécessiteront l’acceptabilité et des changements de pratiques individuelles et collectives ; économiques car elles devront être financièrement viables.  Ce projet vise à jeter les bases d’une collaboration internationale de long terme entre les équipes du site nantais et UCLA ! Des publications communes avec l’université de Californie sont d’ailleurs d’ores et déjà parues et quatre thèses sont financées dans le cadre de ce projet dont une cofinancée par UCLA et l’université de Nantes.

De précieuses opportunités de thèses

Biothérapies innovantes, thérapies liées à l’oncologie et la médecine nucléaire, médecine de précision… Technologies avancées de production, ingénierie océanique et ressources marines… Tous projets confondus, près de 100 chercheurs et membres d’équipes de recherche de différentes nationalités, sont mobilisés pour améliorer la santé et l’industrie du futur. La dynamique enclenchée permet aujourd’hui de financer quatre thèses et un post-doc. Demain, trois thèses supplémentaires pourraient être entérinées.

Des partenaires prestigieux

La dimension internationale figurait au cœur de l’appel à projets lancé fin 2018. D’ores et déjà, la liste des partenaires est impressionnante et nous emmène dans plus de 16 pays et 34 établissements universitaires ou de recherche sur tous les continents, avec des équipes notamment américaines (UCLA), canadiennes (Mac Gill), brésiliennes (Universidade de Saõ Paulo), africaines (Kwazulu-natal, Afrique du sud), indiennes (Indian institute of technology of Madras), australienne (University of Melbourne) et européennes (Technical university of Danmark, Max Plank institute for molecular genetics-Berlin, University of Cambridge…

Bien-être, mobilités, formation

Ces trois mots résument à eux seuls l’état d’esprit qui prévaut à la création d’EUniWell, consortium de 7 universités européennes unies autour d’un but commun : créer un campus à l’échelle européenne, sans barrière entre les établissements, favorisant la libre-circulation des idées et des enseignants, étudiants et personnels administratifs. Une illustration supplémentaire de la dynamique internationale du site nantais, cette fois autour du bien-être, avec quatre domaines de recherche et d’enseignements : bien-être et santé ; bien-être individuel et social ; environnement, urbanisme et bien-être ; formation des enseignants… De quoi développer encore des partenariats, et la recherche bien sûr !
Le consortium est composé de l’Université de Leiden, l’Université de Birmingham, l’Université de Florence, Linnaeus University, Semmelweis University, L’université de Cologne et l’Université de Nantes.



Inventer de nouvelles approches pour des thérapies ciblées (santé du futur), repenser la place de l’homme dans les procédés de production ou produire à impact environnemental réduit (industrie du futur), inventer un campus au-delà des frontières (EUniWel)… Nantes Université a su faire émerger et fédérer des talents nantais et de renommée mondiale pour chacune de ces ambitions, favorisant ainsi son rayonnement international.