Colin NIAUDET – Projet R2

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Colin NIAUDET

Colin Niaudet étudie la biologie cellulaire endothéliale, avec une spécialisation sur les pathologies vasculaires rétiniennes.

Colin Niaudet a d’abord étudié la signalisation vasculaire (équipe Loirand/Pacaud) et l’apoptose (équipe Vallette). Au cours de sa thèse, il a exploré les mécanismes cellulaires contrôlant la mort endothéliale après une irradiation à haute dose et a développé un traitement à base de sphingolipides pour contrer le syndrome gastro-intestinal (équipe Paris, Nantes 2004-2009). Il s’est ensuite spécialisé dans la biologie vasculaire rétinienne, étudiant d’abord le développement vasculaire (équipe Betsholtz, Karolinska institutet, 2009-2019) puis les traitements contre les vasculopathies rétiniennes (équipe Hla, Harvard Medical School, 2019-2023).

En 2023, il a intégré l’équipe de François Paris au CRCI2NA à Nantes, avec comme objectif d’établir son groupe de recherche dans le but de comprendre, prédire et traiter la rétinopathie radique.

Limiter la toxicité aux tissus sains constitue un enjeu essentiel pour améliorer l’efficacité des stratégies anticancéreuses. Ainsi, au cours des radiothérapies contre les tumeurs cérébrales, de la face ou oculaires, l’œil peut être inclus dans le champ d’irradiation et développer une toxicité tardive appelée rétinopathie radique. Après une longue phase asymptomatique, celle-ci se caractérise par l’apparition de lésions vasculaires qui conduisent à la cécité. Les thérapies actuelles ne permettent qu’une intervention tardive et limitée sur la pathologie.

La finalité du projet R2, développé par Colin Niaudet au sein du CRCI²NA grâce à une chaire NEXT Junior, est de mieux comprendre et traiter les changements initiaux affectant les dysfonctions de la rétine après radiothérapie. Ce travail s’articule autour de 3 axes complémentaires :

1/ Caractériser les modifications du réseau vasculaire après irradiation, pour développer de nouveaux outils diagnostics de détection de la rétinopathie radique chez les patients.

2/ Identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour contrer la progression de la rétinopathie radique, en perçant les mécanismes précoces qui conduisent au développement de la pathologie, non seulement dans les cellules vasculaires, mais aussi dans les autres cellules de la rétine.

3/ Proposer des traitements combinatoires innovants, combinant de nouveaux modes d’irradiation et des traitements pharmacologiques ciblés. L’objectif est de limiter les effets délétères radiotoxiques pour l’œil, sans entraver l’efficacité anti-tumorale.

Le projet R2 s’appuie sur les expertises fondamentales et cliniques nantaises en radiobiologie, oncologie et physiopathologie. Il fait suite aux travaux de Colin sur les rétinopathies vasculaires, notamment la rétinopathie des prématurés pour laquelle il a développé un nouveau facteur protecteur à partir d’un sphingolipide naturellement présent dans le sang.

Outre une meilleure prise en charge des patients atteints de rétinopathie radique après radiothérapie anticancéreuse, le projet R2 va améliorer notre compréhension des toxicités oculaires radioinduites, avec des retombées potentielles dans d’autres domaines comme en radioprotection accidentelle et spatiale, tant au niveau des praticiens hospitaliers que des astronautes, exposés à des irradiations continues de l’œil.

Dispositif NExT Junior Talent
Montant :
383 646€
Soutien financier
: Piloté par NExT à travers une aide de l’Etat gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du Programme d’investissements d’Avenir (portant la référence ANR-16-IDEX-0007), le projet bénéficie d’un soutien financier de la Région Pays de la Loire et de Nantes Métropole.