L’imagerie nucléaire connaît un essor important ces 10 dernières années dans différents domaines de la médecine et en particulier l’oncologie. En permettant de cartographier le corps entier, la TEP couplée à la TDM ou plus récemment à l’IRM* est devenue une technologie innovante majeure, avec de multiples applications diagnostiques, pronostiques et théranostiques dans le contexte de la médecine de précision.
Depuis 15 ans, les acteurs nantais de la médecine nucléaire se sont structurés autour du cyclotron Arronax (équipement fabriquant des radioéléments), pour développer une recherche inter disciplinaire regroupant médecins, physiciens, chimistes ou encore biologistes. D’étroites collaborations se sont tissées au niveau régional, notamment entre le département de médecine nucléaire du CHU de Nantes, dirigé par la Pr. Françoise Kraeber-Bodéré et l’équipe 2 du centre de recherche CRCI2NA, dirigée par le Pr. Michel Chérel.
Plus récemment, la collaboration entre ces différentes équipes s’est renforcée lors de la labellisation du SIRIC ILIAD par l’Institut National du Cancer, et plus précisément au sein du programme de recherche ThARGET, dédié à la médecine nucléaire. Ce projet repose sur des collaborations fortes avec des partenaires industriels. Siemens représente un acteur majeur dans le domaine. Un nouvel équipement TEP-TDM numérique et un TEP-IRM Siemens ont d’ailleurs été installés en mai 2021 au CHU de Nantes, dans le cadre du projet IMRAM.
L’obtention de la Chaire Industrielle « IMRAM » en décembre 2021, permettra d’accompagner et d’accroître cette collaboration historique, avec le développement d’un programme de recherche scientifique collaboratif entre académiques et industriels. Concrètement, grâce aux études de cohortes, elle va permettre de développer de nouvelles méthodes d’analyse d’imagerie médicale, ainsi que d’évaluer et d’affiner les méthodes déjà développées par Siemens. A terme, l’enjeu est d’améliorer à la fois le diagnostic, le pronostic et les stratégies thérapeutiques contre les cancers.
La TEP (Tomographie par Emission de Positons) permet d’évaluer le fonctionnement biologique de la tumeur, tandis que l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) et la TDM (Tomodensitométrie) permettent de la localiser et de la mesurer.
